- Manifestations scientifiques,
-
Partager cette page
Soutenance de thèse de David Alfred LUESA NGANDU
Publié le 19 décembre 2024 – Mis à jour le 19 décembre 2024
le 27 janvier 2025
Maison de la recherche
Salle D29
14h00
Université Toulouse 2 Jean JaurèsMaison de la recherche
Salle D29
Désistance délinquante, entre apprentissages et réinvention de soi : changer pour (re)trouver une place dans la société ?
Thèse pour obtenir le grade de :
docteur de l'université en Didactique des langues
Titre de la thèse :
Désistance délinquante, entre apprentissages et réinvention de soi : changer pour (re)trouver une place dans la société ?
de
David Alfred LUESA NGANDU
docteur de l'université en Didactique des langues
Titre de la thèse :
Désistance délinquante, entre apprentissages et réinvention de soi : changer pour (re)trouver une place dans la société ?
de
David Alfred LUESA NGANDU
Présentée et soutenue publiquement
Le Lundi 27 janvier 2025 à 14h00
Thèse dirigée par :
Séraphin ALAVA et Elyamine SETTOUL
Jury
M. ALAVA Séraphin, Professeur des universités Université Toulouse II Jean Jaurès, Direction de thèse
M. SETTOUL Elyamine, Maîtresse de conférences Cnam-Paris, CoDirection de thèse
Mme GLOWACZ Fabienne, Professeur des universités Université de Liège, Rapporteur
Mme EL MAWAS Nour, Professeure des universités Université de Lorraine, Rapporteur
M. BROUSSAL Dominique, Professeur des universités Université Toulouse Jean Jaurès, Examinateur
M. BEN HAFAIEDH Abdelwahab, Professeur des universités Université de Tunis, Examinateur
Résumé
Alors que les recherches sur le passage à l’acte et la récidive dominent le champ académique, la désistance criminelle, processus d’abandon durable de la carrière délinquante reste peu étudiée, notamment en sciences de l’éducation et de la formation. Pourtant, comme le rappellent Sampson et Laub (2012), « la plupart des enfants “ antisociaux” cessent de commettre des délits lorsqu’ils deviennent adultes » (Sampson & Laub, 2012 ; cite Gove , 1985 ; Robins, 1978). Cette thèse explore les dynamiques permettant de stabiliser les sorties de délinquance sur le long terme. Ancrée dans une démarche inductive inspirée de la grounded theory (Guillemette, 2006) et s’appuyant sur huit récits de vie (Bertaux, 2016) d’anciens délinquants, elle met en lumière ce que Ferrarotti (2013) nomme l’«universel singulier », en croisant trajectoires individuelles et dynamiques sociales partagées.
La désistance apparait comme un processus éducatif complexe, structuré autour de trois dynamiques principales : la rupture de l’inertie de la trajectoire délinquante, l’acquisition des compétences transférables et la transformation identitaire. Ce processus repose sur des apprentissages « transformateurs » (Mezirow, 1991; Alhadeff-Jones, 2018), des ajustements dynamiques et le réinvestissement de « savoirs sombres » à des finalités prosociales.
En mobilisant les sciences de l’éducation, cette recherche propose une lecture innovante de la désistance comme processus éducatif et identitaire. Elle ouvre des perspectives pour accompagner le changement, valoriser les apprentissages
expérientiels et renforcer les dispositifs de réinsertion sociale.
La désistance apparait comme un processus éducatif complexe, structuré autour de trois dynamiques principales : la rupture de l’inertie de la trajectoire délinquante, l’acquisition des compétences transférables et la transformation identitaire. Ce processus repose sur des apprentissages « transformateurs » (Mezirow, 1991; Alhadeff-Jones, 2018), des ajustements dynamiques et le réinvestissement de « savoirs sombres » à des finalités prosociales.
En mobilisant les sciences de l’éducation, cette recherche propose une lecture innovante de la désistance comme processus éducatif et identitaire. Elle ouvre des perspectives pour accompagner le changement, valoriser les apprentissages
expérientiels et renforcer les dispositifs de réinsertion sociale.
Mots clés :
désistance, apprentissages, changement, réinvention de soi, récit de vie