Vient de paraître !

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Devenir écolier ou écolière. Le sens d’une transition.

Auteurs : Catherine Amendola et Jean-François Marcel.

Collection : L’esperluette Éducation & Formation.

“Devenir écolier ou écolière constitue un sacré challenge pour les enfants ! C’est pourquoi, en investissant « le sens d’une transition », cet ouvrage original, assume pleinement l’ambition de se faire leur porte-voix. L’enjeu est d’actualité, car ils se trouvent, de plus en plus jeunes, confrontés à la scolarité obligatoire.

Or, la transition avec leurs milieux de vie précédents, que ce soit la famille ou les structures d’accueil, est loin d’aller de soi. L’école est un environnement complexe et difficile à apprivoiser, tant au niveau de ses espaces, de ses temps, de ses personnes que de ses règles ou de ses activités. 

Pour documenter cette transition, pendant laquelle l’enfant apprend à devenir élève, l’enquête se déroule dans une classe enfantine suisse, durant les premières semaines de la rentrée, lorsque les plus jeunes (4-5 ans) découvrent l’univers de l’école et les plus âgés (5-6 ans) retrouvent leur classe après les vacances d’été. Elle mobilise des matériaux empiriques diversifiés issus d’observations, de dessins, d’entretiens, de vidéos ou de photographies. Elle permet ainsi d’approcher finement l’expérience des jeunes écolières et écoliers et de comprendre précisément, à partir de leur point de vue, ce qui se joue à l’école.

Cet ouvrage, riche et largement documenté, tant théoriquement qu’empiriquement, intéressera d’abord les enseignantes et enseignants d’école enfantine et maternelle, mais aussi celles et ceux du primaire, ainsi que les personnes qui se destinent ou qui forment à ces carrières (sans oublier les cadres des systèmes éducatifs). En leur donnant accès à des clés de compréhension de la transition entre famille et école, il constituera également un outil précieux pour les parents. Enfin, il saura sûrement retenir l’attention de quiconque réalise des recherches, notamment au travers de l’ingéniosité des méthodologies mobilisées pour enquêter auprès des jeunes enfants. Voyez-y une franche invitation à « devenir lecteur ou lectrice » d’un ouvrage qui ne laisse pas indifférent !”

https://www.cepadues.com/livres/sciences/information-communication/1572-devenir-ecolier-ou-ecoliere-le-sens-dune-transition-9782383950202.html

Sortie d’ouvrage !

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L’UMR Education Formation Travail Savoirs (EFTS) vous invite à une rencontre virtuelle avec les auteurs pour la présentation de l’ouvrage collectif :

« Appropriations de nouvelles prescriptions. Activités en éducation scolaire »
dirigé par Rémi Bonasio et Hélène Veyrac.

Vendredi 10 février 2023, de 13h à 14h30

Lien pour se connecter le 10 février dès 13h (participation gratuite sans inscription préalable) : https://univ-tlse2.zoom.us/j/96149924307?pwd=c2swRHN0WnpLaXc3NENxb0IyRU1JUT09 /

Le webinaire débutera par une présentation de l’ouvrage et une table ronde avant de se poursuivre par un échange avec les personnes connectées.

“Les prescriptions portées par les systèmes éducatifs se renouvellent sans cesse, au rythme de l’évolution des politiques publiques éducatives, des attentes de la société, des crises, des réajustements imaginés par les différents acteurs. Or, elles sont encore souvent présentées comme des entités autonomes qui déterminent les conduites des acteurs en les contraignant. Abordées sous l’angle de leurs appropriations, comme dans cet ouvrage, les prescriptions prennent une autre tournure, plus intégrée à l’activité.”

Avec la participation de : Brigitte Almudever, Jérôme Amathieu, Julie Blanc, Émilie Chevallier-Rodrigues, Eric Favey, Françoise Lantheaume, Gwénaël Lefeuvre, Audrey Murillo, Nicole Raybaud-Patin, Gabriela Valente, Frédérique Weixler

ça vient de paraître !

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Le partenariat en santé, Savoirs croisés entre patients, proches aidants, professionnels et chercheurs

Cet ouvrage collectif, coordonné par trois membres de l'unité EFTS, Patrick Lartiguet, Dominique Broussal, Michèle Saint-Jean et une médecin en santé publique Nathalie Szapiro, prolonge les débats engagés au cours du 2e colloque international sur le partenariat de soin avec les patients organisé en 2021 par l'UMR. Ce colloque venait interroger les avancées du partenariat en santé dans une visée de conduite et d’accompagnement du changement, partant du constat que si la société civile était acquise à la cause d’un patient acteur de sa santé, les modalités pour y parvenir n’en restaient pas moins des sujets de controverses.

Les contributions de cette édition (plus de vingt auteurs) donnent une voie à l’ensemble des acteurs du partenariat en santé : les milieux du soin, l’enseignement médical et paramédical, la recherche, l’organisation des établissements et des réseaux de santé, les collectifs associatifs ou encore de citoyens, et les politiques de santé. Le partenariat santé, parce qu’il implique de profonds changements, est interrogé à partir de recherches empiriques, de propositions conceptuelles ou encore de propositions issues de pratiques professionnelles ou d’expériences de vie avec la maladie.

L’ouvrage, composé de quatre grandes parties autour du partenariat en santé : changement et pouvoir en partage, questionner la relation de soin, questionner la formation des professionnels de santé et enfin intervention et émancipation, vise à offrir à tout lecteur, qu’il soit patient, proche aidant, professionnels de santé, étudiant en santé, institutionnel ou encore chercheur, des outils pratiques mais aussi conceptuels pour appréhender le partenariat en santé et prendre conscience de l’ensemble de ses enjeux afin d’envisager sa propre place d’acteur du changement.

Le partenariat en santé. Savoirs croisés entre patients, proches aidants, professionnels et chercheurs, coord. Patrick Lartiguet, Dominique Broussal, Michèle Saint-Jean, Nathalie Szapiro, éditions Seli Arslan, 2022

Sandrine Pavan

Le LJ clôture l’année avec un moment convivial !

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Le labo junior s’est retrouvé mardi 5 juillet pour un moment convivial au Parc du Grand Rond autour d’une auberge espagnole ! 

Ces temps d’échanges informels nous ont aussi permis d’échanger sur différentes pistes à venir : 

– Atelier pratique autour de la création / conception d’un nouveau poster scientifique 

– Atelier débats autour des tensions du tiers-espace socio-scientifique ou quelles sont les difficultés que l’on rencontre pour mener nos recherches participatives ?

– Atelier autour des démarches socio-ethnographiques ou comment utiliser son journal de terrain/carnet de bord et comment exploiter ces éléments empiriques ?

– Participer à l’événement “forum de la recherche” à la Maison de la Recherche afin de présenter le labo junior et d’y exposer nos travaux.


Merci à ceux qui étaient présents pour ce moment convivial même si nous étions peu nombreux·ses. Une étudiante, venant de décrocher son M2, qui était présente, souligne l’importance de ces rencontres avant la thèse.


A très vite pour un prochain évènement !!!


La coordination du LJ

Écrire ma thèse : les in-dix-pensables !

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L’écriture, voilà une étape qui enthousiasme autant qu’elle peut inquiéter. Et pourtant elle est inévitable dans le processus de thèse. Heureusement, c’est une compétence, de fait, elle s’acquiert ! Pour contribuer à son développement, les participant·es du séminaire doctoral “Émancipation et Changement” de l’UMR EFTS (Université Toulouse II Jean Jaurès) proposent une affiche regroupant quelques astuces et conseils singuliers.

– Christelle Chauffriasse, Jeanne Piccardi et Tiowa Kienou –

Les JEFTS ont eu lieu les 10 et 11 février 2022 !

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Le comité d’organisation était composé d’Ingrid Verscheure, Dominique Broussal, Isabelle Fabre, Audrey Murillo, Sébastien Reynes, Céline Pottier, Patrick Lartiguet, Khouloud Chatti et Caroline-Marie Cavard.

La journée des doctorant·es

La première journée d’étude de l’UMR EFTS consacrée aux doctorant·es s’est déroulée jeudi 10 février sous un format hybride (distanciel le matin et présentiel et distanciel l’après-midi).

Le premier temps de la matinée était dédié à la présentation des différents conseils et services de l’UMR EFTS : conseils d’unité et scientifique, services administratifs et laboratoire junior. Nous avons également pu entendre les co-responsables de chaque thème ainsi qu’Emmanuelle Brossais, membre de l’Association des Enseignant·es Chercheur·es en Sciences de l’Éducation.

L’occasion pour les nouveaux·elles doctorant·es de visualiser les missions et le rôle de chacun·e, les ressources disponibles mais aussi d’entrevoir les perspectives des trois thèmes de recherche au sein du laboratoire :

Ensuite, un mot introductif des représentantes des doctorant·es (Caroline-Marie Cavard et Khouloud Chatti) a permis de planter le décor de ces journées d’étude à travers la thématique des partenariats et de passer le relais, pour Caroline-Marie, à Amina Mohamed Hassan, nouvelle représentante des doctorant·es.

Pour la suite de la matinée, Audrey Murillo a animé une table ronde intitulée « Quels sont les effets des partenariats de recherche sur les parcours de recherche des enseignant·es-chercheur·es ? » où participaient trois enseignantes-chercheuses : Marie-France Carnus, Fatiha Tali et Hélène Veyrac.

En début d’après-midi, deux tables rondes se sont déroulées avec pour objet l’évocation des contextes et enjeux des recherches doctorales en sciences de l’éducation et de la formation.

  • La première table ronde « L’école en terre (re)connue » animée par Khoulloud Chatti et Lougteb Doha (doctorantes) faisait intervenir les présentations des avancées des travaux de thèse de quatre doctorant·es :
    • Aurélie Canizares, en sciences de l’information et de la communication, s’intéresse à la médiation numérique des savoirs et à leur circulation dans des situations d’enseignement-apprentissage médiatisées (classe inversée, jeu sérieux, dispositif d’enseignement à distance).
    • Amina Mohamed Hassan mène une réflexion sur la co-construction de la compétence interculturelle dans un dispositif UPE2A (aide à l’apprentissage du français pour des élèves primo-arrivants et allophones).
    • Yollande Bilouka développe une thèse autour de l’utilisation du numérique en contexte scolaire gabonais et français et explore le lien entre celui-ci et la motivation des élèves (en tenant compte de leur origine sociale).
    • Eric Alabi s’intéresse dans sa thèse à la question de l’appropriation de l’approche par compétences au Bénin, entre idéologies et pratiques professionnelles.
  • La deuxième table ronde « La culture, la santé, l’intervention sociale : les écoles buissonnières » a donné lieu à la présentation de quatre autres doctorant·es :
    • Nicolas Chottin élabore ses travaux de thèse autour de la question de l’inclusion des personnes ayant une vulnérabilité sociale et/ou de santé notamment en lien avec les pratiques addictives.
    • Samuel Philippon s’intéresse aux enjeux de socialisation des jeunes des quartiers populaires dans le trafic de drogue (le deal comme expérience professionnelle) et l’influence de cette réalité sur le métier des éducateurs en prévention spécialisée, dans une approche ethnographique. 
    • Sandrine Pavan, en sciences de l’information et de la communication, s’intéresse au dispositif de la résidence d’artiste pour penser les manières d’habiter les espaces éducatifs dans une recherche-intervention au sein d’un lycée agricole.
    • Bruno Corneille, en sciences de l’information et de la communication, articule ses travaux de thèse autour du jardin comme dispositif de médiation et interroge la notion d’espaces dans le domaine de l’enseignement agricole (notamment l’aménagement paysager).

Ces tables rondes ont révélé la pluralité des contextes de recherche qui s’entremêlent et permettent de situer la recherche dans une « perspective systémique », comme le souligne les doctorant·es, en dépassant les différentes typologies de recherche.

Ces différentes présentations reflètent la visée heuristique de la recherche (produire des connaissances) et praxéologique (faire un pas pour atteindre le souhaitable ou amorcer le changement). La majorité des interventions relatent des approches qualitatives, une pluralité des thématiques rencontrées ainsi que des méthodologies et approches théoriques variées. Aussi, deux études sur quatre relèvent d’études comparative à l’international. Les doctorant·es soulignent enfin la question de la place du·de la chercheur·se dans la recherche partenariale et mettent en exergue la dimension transdisciplinaire propre aux Sciences de l’Éducation et de la Formation.

Deuxième journée EFTS : la journée thématique

La deuxième journée, introduite par la directrice de l’UMR Cécile Gardiès et la responsable du conseil scientifique, Ingrid Verscheure ; a débuté avec une conférence d’Isabelle Vinatier (Professeur des universités à l’université de Nantes) intitulée « Quelle place requiert pour les acteurs l’analyse de leur activité dans le cadre d’une recherche collaborative ? ». Dans la continuité des travaux de Vergnaud, s’inscrivant en didactique professionnelle, elle propose une réflexion en trois temps : le contexte de la formation ; une épistémologie du sujet capable ainsi que la place des acteurs dans les recherches collaboratives.

La suite de la matinée s’est déroulée en deux temps, l’un réservé aux doctorant·s, l’autre aux statutaires.

Caroline-Marie et Khouloud à l’origine de l’animation, nous ont proposé un format d’échanges attractif tel un world café numérique ! Patrick Lartiguet a également participé à l’organisation de ce temps.

Quatre salles virtuelles ont permis aux doctorant·es d’échanger sur la méthodologie, les choix théoriques, les recherches collaboratives / participatives ou enfin sur la notion de public / terrain. Un référent « porte-parole de salle » a pu finalement réaliser une retransmission en grand groupe en s’appuyant sur des nuages de mots.

La suite de la journée a mis au jour la présentation des actualités de la recherche à l’UMR EFTS en lien avec les partenariats (informations concernant le dépôt HAL, service valorisation et RGPD).

Enfin, le questionnement fil rouge autour des partenariats a été envisagé dans un dernier temps autour d’une conférence populaire nommée « Financement de la recherche et implication des acteurs : réalité ou fantasme ? ».

En quelques mots, Caroline-Marie nous dit que « la conférence poursuivait deux objectifs :

– produire la connaissance en s’appuyant sur les savoirs détenus par les participants, qu’elle mutualise.

– faire éprouver en grandeur réelle que ce partage n’est pas une utopie, mais qu’il est opérationnel. »

Voici pour illustration des questions proposées par les groupes :

  • Quelles conciliations entre une recherche artisanale (sens, liberté, précarité) et une recherche industrialisée (marchandisation, reconnaissance) ?
  • Qu’est-ce qui motive les acteurs non chercheurs à s’impliquer dans une recherche collaborative avec ou sans financement ?
  • Comment motiver les acteur·rices universitaires et institutionnels dans des actions communes de recherche ?
  • Le financement d’une recherche entrave ou libère le·la chercheur·se ?

– Manon Delbreil –

Le genre à l’école : un objet social et scientifique. Restitution des résultats de recherches collaboratives.

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Poster journée d’étude “Genre à l’école”, UT2J, EFTS

Mercredi 1er décembre, une trentaine de personnes s’est réunie à la maison de la recherche de l’UT2J pour participer à la journée d’étude « Genre à l’École : regards croisés sur une collaboration enseignant·es-chercheur·es »[1].

Organisée par Ingrid Verscheure (MCF HDR, UMR EFTS) et Claire Debars (docteure, UMR EFTS), cette journée avait pour objectif de diffuser et valoriser les résultats du « partenariat d’aventure » construit entre l’école primaire Gaston Bonheur de Balma (31) et l’UMR EFTS (UT2J).

Ce partenariat, élaboré entre enseignant·es et chercheur·ses, s’inscrit dans la volonté des équipes éducatives de développer la question du genre à l’école et ce, en collaboration avec une équipe de recherche. C’est ainsi que, depuis 2015, quatre recherches ont été menées, dont une toujours en cours, sur cette thématique : « Mixité filles-garçons dans les temps scolaires et périscolaires » (2015-2016), « EÇACHANGE »[2] (2017-2019), « AGIREEPS »[3] (2019-2021) et « VIT’G-EPS[4] » 2021-2023)[5]. À partir d’une approche didactique, portée par Ingrid Verscheure et d’une démarche participative, mettant en place des situations permettant de repérer les stéréotypes de genre, les participant·es aux recherches ont pu produire des connaissances s’inscrivant dans une perspective d’éducation non discriminante. Dans le cadre de cette journée d’étude, ce sont les résultats liés aux deux premières recherches (« Mixité filles-garçons dans les temps scolaires et périscolaires » et « EÇACHANGE ») qui ont été présentées plus en détail. Organisée en cinq temps, et se voulant, à l’image des recherches, participative, cette manifestation a fait intervenir des acteurs et actrices issus d’horizons divers.


Photo prise lors de la journée d’étude “Genre à l’école”

La journée a débuté par l’intervention de Christine Ducamp, représentante de l’UMR EFTS qui pointait l’intérêt de cette journée d’étude, en tant que lieu de rencontre et d’échanges entre différent·es acteurs et actrices et manière de valoriser et diffuser les savoirs de la recherche vers les publics concernés ; et Thierry Duez, inspecteur de l’Éducation Nationale, qui exprimait toute sa satisfaction à participer à cette journée. Il a ainsi souligné l’intérêt social tant de la thématique que de la démarche collaborative qui est, pour lui, une démarche à encourager au sein de l’Éducation Nationale. Après ces propos introductifs, c’est Ingrid Verscheure qui, après quelques mots d’accueil et de remerciements, est intervenue pour présenter le contexte d’élaboration de la collaboration ainsi que sa mise en œuvre. Nous découvrions alors les diverses activités mises en place pour mettre au jour les stéréotypes et les déconstruire : la mise en discussion des élèves autour des images de « Papa Ours » et « Maman Ours », ou encore la mise en action des enfants dont il était demandé de « courir comme des filles », « courir comme des garçons » ou « courir comme d’habitude », pour n’en citer que quelques-unes. Une focale a ensuite été réalisée par Lucie Aussel (MCF, UMR EFTS) sur la démarche, c’est-à-dire sur la conduite de ces recherches. Elle a plus particulièrement interrogé la conduite et/ou l’accompagnement du changement et l’enjeu de la responsabilité épistémique dans ces démarches collaboratives. Enfin, la matinée s’est achevée sur la restitution de trois recherches portées par Martine Vinson, Mélanie Cillard et Stéphanie Cano, étudiantes de Master 2 en sciences de l’éducation et de la formation à l’UT2J. Ces présentations ont été produites à partir des résultats d’analyse d’enquêtes réalisées dans le cadre de cette collaboration. Par exemple, Martine Vinson a restitué sa recherche « Courir comme… » où elle comparait la manière dont les enfants courent selon que la consigne est de « courir comme un fille », de « courir comme un garçon » ou de « courir comme d’habitude », et la manière dont ils ou elles en parlent dans le cadre d’un débat.

Après la pause déjeuner, une conférence intitulée « 40 ans de politiques “égalité” dans l’Éducation Nationale, et maintenant ? » a été présentée, à distance, par Isabelle Collet (PU, G-RIRE, Université de Genève). Cette présentation, par une analyse rétrospective des conventions sur l’égalité filles-garçons dans le système éducatif, a mis en relief les inégalités scolaires que les enfants subissent à l’école en termes d’orientation notamment. C’est par un temps d’échange avec le public que cette intervention a pris fin. Il s’en est suivi une table ronde réunissant trois enseignantes des écoles Gaston Bonheur : Carine Barale (CP), Nathalie Coquillat (grande section de maternelle) et Cathy Gonzalez (CM2). Elles ont, tour à tour, et en interaction avec la salle, réagi à trois questions portant sur leur engagement dans ces recherches (Pourquoi s’être engagées ?), sur les transformations opérées ou à opérer (Qu’est-ce qui a changé ? Que reste-t-il à transformer ? Qu’est-ce qui ne peut pas changer ?), et enfin sur les principales contraintes et bénéfices de cet engagement.

Cette journée s’est clôturée par un regard rétrospectif avec l’intervention de Chantal Amade-Escot (PU émérite, UMR EFTS) qui a rappelé les points forts de ce partenariat. Le premier tient à l’originalité de l’approche scientifique de la thématique du genre par la didactique. Le second fait référence à la modalité de diffusion et de valorisation des résultats sous forme de journée d’étude adressée tant aux personnes ayant participé aux recherches, qu’aux communautés éducatives – représentées par des enseignant·es, du personnel périscolaire et des parents d’élève – et scientifique, avec la présence de masterant·es, doctorant·es et enseignant·es-chercheur·ses.

La mise en débat des résultats, la participation des différent·es acteurs et actrices à cette journée, la richesse des échanges – que plus d’un·e aurait souhaité prolonger – auront permis au collectif d’envisager d’ores et déjà un prolongement de ce « partenariat d’aventure ». Cette expression, qui prend ici tout son sens, vient ainsi illustrer l’inter-enrichissement produit par des démarches mettant en relation des acteurs et actrices de la sphère sociale et de la sphère académique.

Christelle CHAUFFRIASSE.

[1] Cette journée a bénéficié du soutien financier de l’UMR EFTS

[2] École primaire – Cycles des Apprentissages– conduite du CHANgement- positionnement de Genre.

[3] Puissance d’AGIR des Élèves à l’école primaire en EPS.

[4] Classes VITaminées à l’EPS pour lutter contre les inégalités de Genre

[5] Ces recherches ont bénéficié du soutien financier de la SFR AEF de l’ESPÉ Toulouse – Midi-Pyrénées.

Annonce de la journée d’étude sur le genre

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Mercredi 1er décembre 2021, à la maison de recherche du campus du Mirail, aura lieu la journée d’étude « Genre à l’école : regards croisés sur une collaboration enseignant·es-chercheu·es ».

Cette journée se tiendra de 9h à 16h30, amphi F417 (4e étage de la maison de la recherche).

Toute personne interessée peut s’inscrire via le lien suivant (lien également disponible directement sur l’affiche) – inscription gratuite :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfl6hpFCBnTKfvYN0L-cneiYDdPia3Y5NI9tH9dEe6LqCQKtQ/viewform

« Cette journée concerne les recherches collaboratives menées depuis 2014 (“Mixité filles – garçons dans les temps scolaires et périscolaire”, puis EÇACHANGE) avec l’école Gaston Bonheur de Balma (31130). Cette recherche longitudinale a été menée dans l’école avec plusieurs enseignantes qui ont été sensibilisées aux problématiques du Genre dans le cadre scolaire. Cette recherche trouve son origine au cœur des orientations ministérielles des “ABCD de l’égalité” puis du “Plan d’action pour l’égalité des filles et des garçons à l’école”.  Les équipes pédagogiques et de recherche ont collaboré pour co-construire des séquences d’apprentissage visant une plus grande égalité.

Cette journée d’étude se veut être un lieu de rencontre – échanges entre les enseignant·es et chercheur·es ayant participé aux recherches, avec étudiant·es ayant travaillé autour des données ainsi que des éclairages plus théoriques par des conférencières spécialistes du genre, de didactique et de la conduite du changement dans le cadre des recherches collaboratives, dans l’optique à la fois d’une valorisation des savoirs de la recherche mais aussi d’une diffusion vers les publics concernés ».

Journée scientifique des doctorant·es de l’école doctorale CLESCO

Le 21 mars 2022 s’est déroulée la journée des doctorant·es CLESCO !

“La journée scientifique des doctorant·es CLESCO, JSDoc est organisée par les représentant·es des doctorant·es de l’école doctorale CLESCO depuis 2008. Cette journée a pour objectif la mise en lumière des recherches menées par les jeunes chercheurs et chercheuses de l’école doctorale. Cette journée donne l’occasion aux doctorants de renforcer leur réseau, de se rencontrer et d’échanger et débattre autour de différentes thématiques de recherche scientifique”

Comité scientifique : Lucie CASSE, Valentin GOULETTE et Marie-Amélie MARTIN

Comité d’organisation : Anne-Flore GINDRE, Yollande MASSALA-BILOUKA, Nathalie MEURIE-CORCEIRO, Dimitri PAISIOS

Directeur de l’école doctorale CLESCO : Jean-François MARCEL

Sortie d’ouvrage ! “Expositions et œuvres en questions. Une recherche-intervention création dans un centre culturel toulousain”

Sous la direction de Dominique Broussal, Véronique Bedin et Jean-François Marcel.

“Cet ouvrage explore les liens entre la science et le monde artistique en valorisant une forme de recherche nouvelle et originale : la recherche-intervention création. Réalisée dans un cadre participatif intégrant les acteurs locaux, cette recherche place au cœur de l’analyse un centre culturel toulousain et dix-sept artistes de la région Occitanie ayant exposé dans cet espace ou y ayant proposé des activités.

Inscrite en Sciences de l’éducation et de la formation, la problématique développée défend l’idée que les œuvres assument une fonction éducative et émancipatrice, tant lors
de leur création que dans leur devenir. Elle met aussi l’accent sur le faire œuvre, en tant que modalité d’intervention des chercheurs et des artistes dans la vie de la cité.

L’ouvrage s’adresse aux universitaires et aux étudiants, aux artistes bien sûr, aux médiateurs culturels qui facilitent les échanges, aux professionnels des collectivités territoriales qui promeuvent les arts et la culture, au public intéressé par la rencontre avec les artistes et leurs créations. Les lecteurs pourront d’ailleurs découvrir de nombreuses reproductions d’œuvres graphiques au fil des pages”.

Dominique Broussal, Véronique Bedin et Jean-François Marcel sont enseignants-chercheurs en Sciences de l’éducation et de la formation à l’Université Toulouse – Jean Jaurès (France). Ils effectuent leurs recherches au sein de l’Unité Mixte de Recherche «Éducation, Formation, Travail, Savoirs » (UMR EFTS).

Atelier Scientifique du Laboratoire Junior : espace de rencontre et de partage

Le 18 Février 2021, Cédric Prévot, doctorant en 4ème année en épistémologie à l’Université de Lorraine et ATER en Sciences de l’éducation et de la Formation à Toulouse, a proposé un atelier sur la communication orale. Par le biais d’un format hyper participatif, il a permis aux membres du laboratoire Junior de co construire un réel « Guide de survie du communicant » en balayant les thèmes de la stratégie oratoire, de la clarté du propos et des types de supports visuels. Outre la qualité du contenu et du format de l’atelier, le laboratoire a eu l’immense honneur d’accueillir Denis Morin, archéologue et maître de conférence et de recherche à l’université de Lorraine, qui a partagé avec nous son expérience. Nous avons également rencontré des doctorants et jeunes docteurs de l’université de Lorraine et de Montpellier qui se sont associés à ce temps d’échange. C’est donc dans une ambiance multithématique et multiculturelle, tout en convivialité et en partage que s’est tenu cet atelier scientifique du mois de Février du Laboratoire Junior EFTS.

Le LJEFTS se met au travail !

Mardi 24 Novembre 2020, les membres du Laboratoire Junior EFTS ont participé au 1er atelier scientifique de l’année sur la publication d’article scientifique. Christiana Charalampopoulou, docteure en SEF, et Jeanne Piccardi, doctorante EFTS, ont partagé le « IN » et le « OFF » de la publication dans des revues scientifiques ! Le programme, sur deux heures, s’est découpé en plusieurs « scènes »: pourquoi publier : les raisons et les nécessités ; Où et quand publier : repérer les revues et les supports adaptés ; Comment publier : la structuration d’un article en SEF, les étapes d’une publication scientifique et le processus d’évaluation ; et … grâce au format mêlant apports théoriques et retours d’expériences, les participants ont pu s’enrichir de ressources et d’outils concrets pour publier !

20 mastérants, doctorants, et jeunes docteurs ont pris part aux échanges.

Je pars en thèse !

Destiné aux doctorants et jeunes docteurs, cet ouvrage propose des conseils qui couvrent l’ensemble du processus d’élaboration de la thèse. Ses rédacteurs, enseignants-chercheurs reconnus, mobilisent leurs expériences pour dévoiler les stratégies efficaces et alerter sur les pièges potentiels. Loin de la logique d’un manuel, il adopte la forme d’échanges de courriels, ce qui offre une tonalité originale à son propos. Il comporte trois parties : « Choisir de s’engager en thèse », « Vivre et éprouver sa thèse » et « Se confronter à la communauté et à la société ». L’ouvrage peut se lire en picorant parmi les 28 thèmes, par plaisir ou par besoin de conseils ciblés. Il peut aussi se lire chronologiquement, pour suivre le processus de thèse depuis sa construction jusqu’à ses différents prolongements. En fait, il propose de vous accompagner dans la découverte et l’exploration du contexte doctoral : « Alors, tu pars en thèse ? ».

Une année d’ateliers scientifiques au Laboratoire Junior EFTS (2019-2020)

Le Laboratoire Junior EFTS (désormais LJEFTS) est un jeune collectif de trois ans d’âge qui vit pour dynamiser le parcours universitaire des doctorant·es, mastérant·es et jeunes docteur·es au sein de notre UMR. Il répond à des besoins exprimés et permet la rencontre et l’échange entre jeunes et apprenti·es chercheur·es. Pleinement reconnu au sein de l’UMR EFTS, le LJ se concrétise par des échanges scientifiques, conviviaux et à travers ce carnet Hypothèses.

Ce billet porte sur l’activité scientifique du LJEFTS sur l’année 2019-2020, année particulière à tous points de vue, qui inaugurait notre deuxième cycle de vie. Pour faire vivre notre collectif sur le plan scientifique, nous visions la quête d’un projet fédérateur, une thématique autour de laquelle nous aurions pu travailler ensemble. Au LJEFTS, l’activité scientifique prend la forme d’ateliers de présentation de nos travaux ainsi que des réflexions corollaires. Le programme de l’année a été établi collectivement et avait pour objectif de nous rassembler autour de thématiques sans pour autant s’éloigner de nos sujets respectifs que nous souhaitons partager, faire découvrir et discuter ensemble. Bien sûr, il n’a pu se tenir complètement en raison de la crise sanitaire. Le point positif c’est qu’il reste dans nos bottes des idées et envies que nous n’avons pas pu réaliser cette année !

Dans ce billet, déployer les contenus des ateliers qui ont rythmé l’année nous amène à nous demander : qu’est-ce qui nous réunit ? Y-a-t-il des préoccupations scientifiques rassembleuses que nous pouvons travailler ensemble ? 

Une première thématique : l’interdisciplinarité

 En novembre 2019 s’est tenu le premier atelier du cycle 2 du LJ EFTS : « Interrogations autour de l’interdisciplinarité ». L’enjeu était de questionner la notion d’interdisciplinarité, première piste pour notre thématique commune. L’atelier avait pour objectif d’initier une réflexion sur l’interdisciplinarité en l’ancrant dans notre collectif. Le LJEFTS affiche une volonté de transversalité, aussi la question des disciplines et de leur rencontre semble incontournable à traiter, d’autant plus que notre UMR réunit trois sections : sciences de l’éducation et de la formation, sciences de l’information et de la communication, sciences du langage, qui partagent des objets d’études : éducation, formation, travail, savoirs.

Cette première rencontre scientifique a été organisée en deux temps :

  • une présentation par Coline Barthelemi et Christelle Chauffriasse (doctorantes, EFTS) intitulée : « L’interdisciplinarité : définition et contextualisation aux sciences de l’éducation et de la formation » ;
  • une présentation par Jean-François Marcel (PU, EFTS) : « D’aujourd’hui à demain : une discipline sous l’égide de Janus » qui proposait un regard sur l’histoire des sciences de l’éducation et de la formation.

Pour poser la réflexion générale sur l’interdisciplinarité, nous avons d’abord effectué un détour définitionnel. Le terme « discipline » désigne l’action d’entreprendre, de s’instruire, par extension il désigne des principes et règles de vie. Mais le terme est entendu dans une deuxième acceptation, propre à l’ancien français, qui est l’extension de l’idée de châtiment. La discipline est un instrument de flagellation (usage religieux). Au figuré, elle renvoie à l’idée de donner l’ordre, du sens de la maîtrise (Rey, 2016). Quant à la discipline scientifique, elle est spécialisée par un objet, des concepts, des méthodes qui orientent ensemble les choix, fondent des paradigmes. La discipline scientifique renvoie à l’idée bachelardienne que le réel ne se donne pas tel quel, elle « donne un goût réel et spécifique par ses concepts » en même temps qu’elle « décoiffe les certitudes » (Astolfi, 2017). Les disciplines vivent ensembles mais pas toujours de la même manière :

  • La multidisciplinarité1 recouvre de nombreuses disciplines. Le découpage des savoirs est strict. Cette approche disjonctive n’implique pas de collaboration scientifique entre les disciplines.
  • La pluridiscipline rassemble plusieurs disciplines. Elle opère uncroisement de regards sur un même objet d’étude. Elle permet de saisir la complexité de la réalité tout en conservant les logiques des disciplines d’origine.
  • L’interdiscipline se situe entre les disciplines. Ellesdialoguent entre elles, construisent des passerelles entre leurs savoirs, transfèrent des méthodes et des savoirs, jusqu’à faire émerger de nouvelles disciplines.
  • La transdisciplinarité traverse les disciplines. Elle pose la question de laconvergence des disciplines. Les savoirs se situent à l’intersection des disciplines, il y a pour autant construction de théories et de méthodes.2

Chaque discipline scientifique poursuit un parcours d’autonomisation, la disciplinarisation s’accompagne d’une institutionnalisation (normalisation des discours et des pratiques) qui passe par l’inscription au CNU (Commission Nationale des Universités). Mais cette institutionnalisation n’est pas éternelle et la légitimation sociale influe également sur l’avenir des disciplines : « les frontières ont une histoire et un devenir, […] on les décrète, […] on les abolit quelquefois, […] on les déplace le plus souvent » (Champy-Remoussenard, 2008). Ce constat est présenté dans l’article de Champy-Remoussenard (ibid.) qui porte un regard structurant sur la discipline des sciences de l’éducation et de la formation. L’évolution des profils des enseignant·es-chercheur·es au sein de la 70e section CNU est une des illustrations que l’autrice donne à voir pour représenter les processus de disciplinarisation et de professionnalisation de la discipline. Cet article interroge ainsi son rapport aux autres disciplines. Nous nous sommes saisies de cette tension pour poursuivre, et finaliser, notre présentation sur l’approche multiréférentielle développée par Ardoino (1993).

C’est au travers de son histoire que Jean-François Marcel a proposé de comprendre la discipline des sciences de l’éducation et de la formation. Pour cela, il s’est appuyé sur la figure de Janus, dieu de la transition, des fins, du commencement, traversant cinq carrefours dans lesquels il a soulevé les grands enjeux relatifs à la discipline.

Le changement d’appellation en 2018, passant des « sciences de l’éducation » aux « sciences de l’éducation de la formation », constitue un de ces cinq carrefours traversés par notre discipline. L’ajout de l’appellation « formation » propose une nouvelle banderole sous laquelle penser les champs d’étude (scolaires, formation adultes…) pour une meilleure affirmation ou, à l’opposé, un risque de brouillage.  Le second carrefour, situé plutôt sur le plan institutionnel, permet de penser les enjeux liés à la question de la formation des enseignant·es. La discipline se voit galvanisée, l’universitarisation des formations joue en sa faveur, en même temps qu’elle peut l’affaiblir (concurrence avec d’autres disciplines, guerres des territoires…). Vient ensuite la question des disciplines contributives, à la fois posées comme adjuvantes et opposantes. En effet, elles sont considérées comme une aide, un étayage théorique et méthodologique complémentaire aux recherches en sciences de l’éducation et de la formation. Jean-François Marcel affirme cependant qu’aujourd’hui elles sont moins structurantes. La question de la pluralité disciplinaire reste cependant centrale en sciences de l’éducation et de la formation. Le carrefour suivant a été celui de la diversification des objets, soulevant le problème de la nouvelle visibilité de la discipline qui s’accompagne d’une dissolution au gré des opportunités du marché. Enfin, la refondation du rapport aux demandes sociales participe d’un enrichissement sur le plan scientifique en même temps qu’elle présente un risque d’enfermement. Cette traversée proposée par M. Marcel nous a permis de prendre le large dans un voyage historique éclairant sur notre discipline3.

L’atelier s’est clôturé sur un temps d’échange entre les participant·es.

Une poursuite vers nos travaux

Le deuxième atelier de l’année, « Transitions, évolutions des situations éducatives » était porté par l’intention de rassembler et partager les travaux d’apprenti·es et jeunes chercheur·es du LJEFTS. Trois présentations ont ainsi été réalisées.

Marie Morel, étudiante en master 2 PROFA, a présenté son travail sur un dispositif d’ancrochage scolaire dans une classe pilote dans laquelle elle a effectué son stage. Ce dispositif, initié par l’enseignement agricole et adapté ici dans l’enseignement général d’un établissement appartenant au REP+, prend le parti de l’éducabilité cognitive en mobilisant et en engageant les apprenant·es dans leur parcours scolaire. Son travail de mémoire se base sur les quatre caractéristiques de la notion de dispositif de Foucault (1977) afin d’obtenir une définition centrée sur l’ancrochage scolaire (Esterle-Hedibel, 2006), comprenant ainsi plusieurs notions, dont celle de la compétence (Le Boterf, 1994, 2017). Elle a choisi comme outils méthodologiques des questionnaires à destination des différent·es acteurs et actrices du dispositif (professeur.es, parents, intervenant.es), faisant émerger des données quantitatives et qualitatives. Les données recueillies ont permis de préciser davantage le dispositif d’ancrochage scolaire mis en place. Elle a proposé une adaptation du dispositif dans d’autres établissements scolaires comme piste d’action, en passant par la création d’un dispositif de formation pour les équipes éducatives souhaitant mettre en place l’ancrochage scolaire. En effet, ancrocher, c’est faire rester l’apprenant et l’accrocher dans ses apprentissages, lui donner des repères, un cap à atteindre et la possibilité de s’autonomiser pour s’insérer dans la société par la suite.

Christiana Charalampopoulou, docteure, a quant à elle présenté la recherche menée avec Dima Hanna, docteure : « Transitions en éducation et numérique : quelles modifications dans les pratiques professionnelles des enseignants ? », qui aborde l’utilisation de l’Environnement Numérique de Travail (ENT) par les enseignant·es du collège et son rôle dans le travail collaboratif. Les résultats, issus de questionnaire et d’entretiens auprès des enseignant·es, renseignent sur les services les plus sollicités dans l’ENT. La messagerie et le cahier de textes sont les plus fréquemment utilisés tandis que le recours au possibilités de préparer des contenus pédagogiques avec d’autres enseignant·es est rare. L’ENT constitue cependant un outil d’échange entre professionnel·es. Il est également perçu par les enseignant·es comme un outil favorisant l’innovation pédagogique (entendue au sens de Cros, 1998/2009) sur le plan du travail avec les élèves, à distance et en présentiel. Pour en savoir plus sur cette recherche, vous pouvez consulter l’article publié à ce sujet : https://www.cairn.info/revue-spirale-revue-de-recherches-en-education-2019-1-page-23.htm

Enfin, en réponse à la demande de membres du LJEFTS, la dernière présentation « Iramuteq, un outil pour analyser des questionnaires » s’appuyait sur un retour d’expérience. Christelle Chauffriasse (doctorante) a proposé un bref aperçu des possibilités qu’offre l’outil Iramuteq4 pour traiter des questionnaires.

L’année scientifique du LJEFTS en quelques mots

Ce que l’on peut retenir de ces différentes présentations c’est d’abord des intervenant·es et interlocuteur·rices varié·es du point de vue des statuts, étudiant·es en master, doctorant·es et jeunes chercheur·es ont pu échanger ensemble. Cela traduit un certain dynamisme ainsi qu’une intégration du LJEFTS au sein de l’UMR EFTS. Le LJ semble avoir répondu à des besoins et attentes de ses membres et fait circuler les informations autour de ses activités scientifiques.

Quant aux contenus des ateliers et l’ambition du LJEFTS de rassembler ses membres autour de la thématique de l’interdisciplinarité, nous constatons que, en grande majorité, ce sont les théories des sciences de l’éducation et de la formation qui ont été mobilisées dans nos ateliers autour de sujets variés. L’interdisciplinarité s’est peu montrée. En effet, nous pouvons souligner que le travail de mémoire de Marie Morel prend appui sur des références en sociologie tandis que les travaux des jeunes chercheures Christiana Charalampopoulou et Dima Hanna ainsi que celui du professeur Jean-François Marcel s’ancrent clairement en sciences de l’éducation et de la formation. Historiquement les sciences de l’éducation et de la formation ont été plurielles, se rassemblant autour du fait éducatif dans son ensemble, pour ensuite se réunir et converger vers une discipline unie. Il n’y aurait qu’un pas pour faire le parallèle avec les recherches présentées dans nos ateliers. Pour emprunter des concepts à la psychologie, ici l’ontogenèse – le développement à l’échelle d’un.e individu.e – rejoint la phylogenèse – le développement à l’échelle d’une espèce. Il s’agit là d’un simple constat, à partir des ateliers du LJEFTS de cette année, nous ne prétendons pas limiter la discipline et nos recherches à cette image. Il serait intéressant de déceler les leviers de cette convergence. L’inscription en sciences de l’éducation et de la formation est–elle portée par des besoins de reconnaissance institutionnelle ? De construction scientifique ? Est-elle le reflet d’une forme d’expertise ? De normalisation ? Ces quelques éléments ne nous permettent pas d’étayer davantage notre réflexion sur l’interdisciplinarité.

Enfin, soulignons que tous les ateliers se sont tenus à l’université. Le LJ ne peut exister sans lieu. La diversité de nos statuts et activités fait de l’université notre point de ralliement. Et nous avons besoin de la faculté pour faire vivre le collectif. La fermeture de site lors du confinement a donc affecté grandement le LJ.

Néanmoins, cette coupure anticipée liée à la crise sanitaire a mis en suspend des projets envisagés tels la journée « Ma vie de doctorant·es » sous formes de théâtre forum, animée par Caroline Cavard (doctorante) ou encore celui d’une journée commune entre laboratoires juniors en sciences de l’éducation et de la formation (Lyon et Strasbourg). Bien que ces projets ne soient pas totalement écartés, l’évolution de la crise sanitaire du coronavirus ne nous permet pas de les réaliser comme initialement pensés. Il faudra donc patienter, adapter voire transformer ces projets pour les mettre en œuvre.

Chauffriasse Christelle

Barthélemi Coline

Bibliographie

Astolfi, J.-P. (2017). La saveur des savoirs : Disciplines et plaisir d’apprendre. ESF Editeur.

Ardoino, J. (1993). L’approche multiréférentielle (plurielle) des situations éducatives et formatives. Pratiques de formation, (25-26), 15-34.

Champy-Remoussenard, P. (2008) Regards croisés depuis et sur les sciences de l’éducation, Recherche et éducation, 9-26(1). http://journals.openedition.org/rechercheseducations/432

Cros, F. (2009). Accompagner les enseignants innovateurs : Une injonction ? Recherche et formation, 62, 39 50. https://doi.org/10.4000/rechercheformation.409

Esterle-Hedibel, M. (2006). Absentéisme, déscolarisation, décrochage scolaire, les apports des recherches récentes. Déviance et société30(1), 41-65.

Foucault, M. (1977). Pouvoir et savoir. Dans M. Foucault, Dits et écrits III (p.399-414). Paris : Gallimard.

Le Boterf, G. (2017). Agir en professionnel compétent et avec éthique. Halte au « tout compétences »!. Éthique publique. Revue internationale d’éthique sociétale et gouvernementale19(1).

Le Boterf, G. (1994). De la compétence. Essai sur un attracteur étrange. Les éditions d’Organisation.

Rey, A. (2016). Dictionnaire historique de la langue française. Le Robert.

1 Le suffixe « ité » suggère ici une caractéristique générale, à la manière d’une tendance, plutôt qu’un agencement de disciplines bien établi.

2 Sources des définitions données : http://le-gerar.blogspot.com (groupe d’études et de recherches appliquées à la rééducation) et https://www.groupe-traces.fr/projet/system-2020/ (théories et réflexions sur l’apprendre, la communication et l’éducation scientifiques)

3 Cette réflexion a fait l’objet d’un article : Marcel, J.-F. (2020). D’aujourd’hui à demain : une discipline sous l’égide de Janus. Les sciences de l’éducation – Pour l’Ere Nouvelle, 52 (2), 123-140.

4 http://www.iramuteq.org/

Le savoir de l’action. Quand le terrain se met en recherche

Une journée d’étude est proposée comme un prolongement de la journée jeunes chercheurs·ses « Faire avec et pour : quelle posture dans la recherche en action ? Du terrain à l’épistémologie », qui s’est tenue en avril 2019 à Reims.

Il s’agit d’un temps destiné aux jeunes chercheurs·ses impliqué.es dans des recherches-actions. L’objectif est de mettre en avant les conditions de possibilité de recherches, académiques ou non, engagées à partir du terrain et des savoirs qu’il recèle pour les acteurs.rices, en interrogeant quatre enjeux clés pour ce type de démarche : la réflexivité, la légitimité, la distanciation et l’engagement.

Le rendez-vous est le 19 Novembre 2020 à l’Université de Paris – Campus Paris Diderot.