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Mise en visibilité de l’« Histoire scientifique et sociale des sciences de l’éducation et de la formation à Toulouse »
Après le colloque « les 50 ans des sciences de l’éducation » en 2027 et l’exposition de 15 figures des sciences de l’éducation, EFTS poursuit sa réflexion sur l’épistémologie des SEF en proposant cette fois un focus sur la construction de cette discipline à Toulouse au travers des interviews originales de professeur.e.s émérites qui nous parlent à la fois de leur parcours et de leur participation à la construction de notre UMR.
Le projet initial :
Mise en visibilité de l’« Histoire scientifique et sociale des sciences de l’éducation et de la formation à Toulouse »
« L'épithète scientifique qualifie toute personne, tout objet, tout processus qui ont une part dans la construction sociale de la science » (Meyriat, 2006) ,
P. Bourdieu définit l’épistémologie par la nécessité de savoir ce que l’on fait quand on fait de la science, ce qui suppose que l’on sache comment ont été construits historiquement les problèmes, les outils, les méthodes, les concepts qu’on utilise (Bourdieu, 1984) . Pour lui un champ scientifique est un espace structuré de positions avec des enjeux et intérêts spécifiques, des personnes dotées de « l’habitus », capables de connaître et reconnaître les lois immanentes du jeu. Une discipline est donc étroitement liée aux présupposés épistémologiques qui la fondent. La science, est un corpus de connaissances constitué par des hommes ou des femmes, c’est une manière d'aborder et de comprendre le monde.
L’histoire des sciences c’est aussi l’histoire des idées, l’histoire de la pensée et l’histoire des théories. Ces trois axes s’incarnent dans des auteur.e.s et des institutions, ils s’articulent sur des faits sociaux et s’enracinent dans des pratiques sociales. L’histoire des idées regroupe un ensemble hétérogène de productions intellectuelles construites par des acteur.e.s en fonction d’enjeux divers. L’histoire de la pensée constitue un corpus organisé traversé par des logiques structurantes, des cohérences propres. Enfin l’histoire des théories rassemble les productions passant des objets sociaux à des objets de sciences sociales labellisés de scientifiques par des institutions légitimes dans le cadre d’une disciplinarité affirmée ou en construction.
Une discipline scientifique est une branche de la connaissance qui produit des normes scientifiques, sociales, institutionnelles, des processus de socialisation et de représentation et de reproduction de ses membres. « Une discipline est constituée d’un certain nombre de principes fondateurs, d’hypothèses générales, de concepts qui déterminent un champ d’étude et permettent en même temps de construire le phénomène en objet d’analyse. Se constitue ainsi un cadre conceptuel et c’est à l’intérieur de celui-ci que peuvent être construites diverses théories … Sans cadre théorique, point de discussion possible car on ne saurait dire au nom de quoi on pourrait évaluer, confirmer ou contester les résultats d’une analyse ». (Charaudeau, 2010) » (Morin, 1991) .
Nous proposons ainsi de vous (re)faire rencontrer, à l’aide de capsules vidéos, des épithètes scientifiques qui ont participé à l’histoire, l’«émancipation », l’ épanouissement de notre UMR.
Ces capsules retracent l’histoire des SEF à Toulouse, l’histoire de l’UMR EFTS et de ce qui l’a précédé institutionnellement, permettent de garder une trace des personnalités qui ont construit cette histoire, mettent en visibilité cette richesse sur le site d’EFTS, dressent une cartographie humaine des spécificités scientifiques des personnalités de l’UMR et montrent les avancées scientifiques, les résultats majeurs de nos cadres scientifiques.
Bonne découverte…
Le projet initial :
Mise en visibilité de l’« Histoire scientifique et sociale des sciences de l’éducation et de la formation à Toulouse »
« L'épithète scientifique qualifie toute personne, tout objet, tout processus qui ont une part dans la construction sociale de la science » (Meyriat, 2006) ,
P. Bourdieu définit l’épistémologie par la nécessité de savoir ce que l’on fait quand on fait de la science, ce qui suppose que l’on sache comment ont été construits historiquement les problèmes, les outils, les méthodes, les concepts qu’on utilise (Bourdieu, 1984) . Pour lui un champ scientifique est un espace structuré de positions avec des enjeux et intérêts spécifiques, des personnes dotées de « l’habitus », capables de connaître et reconnaître les lois immanentes du jeu. Une discipline est donc étroitement liée aux présupposés épistémologiques qui la fondent. La science, est un corpus de connaissances constitué par des hommes ou des femmes, c’est une manière d'aborder et de comprendre le monde.
L’histoire des sciences c’est aussi l’histoire des idées, l’histoire de la pensée et l’histoire des théories. Ces trois axes s’incarnent dans des auteur.e.s et des institutions, ils s’articulent sur des faits sociaux et s’enracinent dans des pratiques sociales. L’histoire des idées regroupe un ensemble hétérogène de productions intellectuelles construites par des acteur.e.s en fonction d’enjeux divers. L’histoire de la pensée constitue un corpus organisé traversé par des logiques structurantes, des cohérences propres. Enfin l’histoire des théories rassemble les productions passant des objets sociaux à des objets de sciences sociales labellisés de scientifiques par des institutions légitimes dans le cadre d’une disciplinarité affirmée ou en construction.
Une discipline scientifique est une branche de la connaissance qui produit des normes scientifiques, sociales, institutionnelles, des processus de socialisation et de représentation et de reproduction de ses membres. « Une discipline est constituée d’un certain nombre de principes fondateurs, d’hypothèses générales, de concepts qui déterminent un champ d’étude et permettent en même temps de construire le phénomène en objet d’analyse. Se constitue ainsi un cadre conceptuel et c’est à l’intérieur de celui-ci que peuvent être construites diverses théories … Sans cadre théorique, point de discussion possible car on ne saurait dire au nom de quoi on pourrait évaluer, confirmer ou contester les résultats d’une analyse ». (Charaudeau, 2010) » (Morin, 1991) .
Nous proposons ainsi de vous (re)faire rencontrer, à l’aide de capsules vidéos, des épithètes scientifiques qui ont participé à l’histoire, l’«émancipation », l’ épanouissement de notre UMR.
Ces capsules retracent l’histoire des SEF à Toulouse, l’histoire de l’UMR EFTS et de ce qui l’a précédé institutionnellement, permettent de garder une trace des personnalités qui ont construit cette histoire, mettent en visibilité cette richesse sur le site d’EFTS, dressent une cartographie humaine des spécificités scientifiques des personnalités de l’UMR et montrent les avancées scientifiques, les résultats majeurs de nos cadres scientifiques.
Bonne découverte…
- Meyriat Jean, « Pour une compréhension plurisystémique du document (par intention) », Sciences de la société, mai 2006, 68, p. 11-26.
- Bourdieu Pierre, Questions de sociologie, Paris, Ed. de minuit, 1984, 277 p.
- Charaudeau Patrick, « Pour une interdisciplinarité "focalisée" dans les sciences humaines et sociales », Questions de Communication, 2010, p. 195-222.
- Morin Edgar, Introduction à la pensée complexe, Paris, ESF, 1991, 158 p.